Notre époque connaît de nombreux bouleversements écologiques dont une chute inquiétante de la biodiversité, le changement climatique, etc., qui mettent en péril nos conditions de vie sur terre. Mais vous le savez déjà. Maintenant, que faire, et qui peut agir ?

La commission environnement et agriculture travaille depuis presque deux ans sur des pistes pour agir dans le cadre des politiques communales : nous vous avons fait part de différentes réflexions ou expériences en cours dans les précédents Bréhat Info.

fleurs

Nous avons aussi pris conscience du pouvoir de chacun d’entre nous, propriétaire ou locataire d’un jardin, pour contribuer à un environnement plus sain. En effet, la surface en jardins privés représente plus d’un tiers de la surface de l’île (par estimation, plus de 100 ha sur les 300 ha de l’île, quand l’agriculture utilise seulement une trentaine d’ha…). Alors, adoptons chacun quelques bonnes habitudes supplémentaires !

– choix des plantes ornementales : fini les griffes de sorcière, herbe de la Pampa, renouées du Japon et autres plantes exotiques envahissantes ! Choisissons des plantes locales, ou pas trop entreprenantes, préférons des plantes mellifères, acceptons de laisser un peu de place aux plantes spontanées même si elles font « désordre ». Et retrouvons le plaisir de cueillir des plantes sauvages dans notre propre jardin pour faire une soupe originale !

– haies : les oiseaux sont tellement fragilisés, laissons-leur le temps de nidifier, pas de taille de haies et grands arbres entre mi-mars et fin juillet. Et là aussi, remplaçons lauriers et eleagnus par des arbustes variés, à floraisons échelonnées, à baies ou aux fruits comestibles pour les oiseaux… ou pour nous.

– entretien des pelouses : les papillons, abeilles, et autre insectes moins connus, mais tout aussi indispensables, ont besoin des fleurs et herbes hautes. Gardons-leurs, des espaces que nous tondrons après les floraisons. Par ailleurs, en tondant moins ras, nous épargnerons beaucoup de petits animaux et favorisons la vie du sol. Surtout, pas de robots de tonte qui font des ravages, ni de désherbants ou d’insecticides qui tuent… la biodiversité.

– déchets verts : brûlés, ils dégagent des dioxines toxiques et des gaz à effet de serre. Ils sont beaucoup mieux broyés et utilisés en paillage au pied des haies ou mis au compost. Demandez à votre paysagiste de vous laisser vos branches broyées. Seules les plantes invasives doivent être soit brûlé, soit mises à pourrir dans des sacs étanches, ou à composter dans un tas à part et sous surveillance.

– petits aménagements : un mur de pierres sèches, une haie variée, un vieil arbre, un tas de branchages… seront des refuges appréciés par beaucoup d’animaux (hérissons, orvets, lézards…) ; un point d’eau, pour que les oiseaux puissent boire (à vider quand les larves de moustiques s’y mettent…)

Et encore : chasse aux frelons asiatiques, surveillance des chiens, limitation de la reproduction des chats, destruction des boutons d’agapanthe malades et tant d’autres « écogestes » du jardin…

Pour aller plus loin, l’association Bretagne Vivante lance un label « Regain de biodiversité » et un réseau pour accompagner ceux qui le souhaitent vers des pratiques plus vertueuses. Plus d’infos sur le site de la mairie et auprès de l’Office de Tourisme pour des animations sur ces thématiques.

Marion Regler, conseillère municipale

La commission environnement et agriculture

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