Situation générale

Cette semaine l’épidémie poursuit son évolution péjorative laissant augurer la survenue d’une troisième vague.

Ainsi les taux de positivité des tests s’établissent à 8,1% au niveau national et à 5,6% au niveau régional en Bretagne, alors que les taux d’incidence atteignent 337,1 pour 100 000 habitants au niveau national et 171,9 en Bretagne.

Le nombre d’hospitalisations pour Covid repart à la hausse dépassant les 27 000, alors que le nombre de patients en réanimation dépasse les 5 000.

A ce sujet, rapportons les propos du Professeur Yves COHEN, chef de service de réanimation médico-chirurgicale de l’hôpital Avicenne.

« Nous sommes au même niveau maximal qu’il y a un an. 

Bien que les pratiques soient mieux rodées, le profil des patients complexifie les prises en charge. Ils sont plus jeunes. Nous n’avons plus aucun malade au-dessus de 74 ans. Ils ont 47 ans, 31 ans, 34 ans, 51 ans, 46 ans, 53 ans, 51 ans…

Chez nous, la moitié des patients ont moins de 55 ans et une seule comorbidité : le surpoids/obésité. On ne retrouve pas (ou très rarement) l’hypertension artérielle ou le diabète.

Ils sont plus graves quand ils arrivent chez nous. La proportion de patients intubés a grimpé jusqu’à 50% contre 25-30% au début de la deuxième vague et les séjours sont plus longs, puisque la durée moyenne des séjours en réanimation est de 21 jours lorsqu’il y a intubation, versus 11 jours avec une oxygénothérapie à haut débit non invasive. »

Situation en Bretagne

En ce qui concerne la région Bretagne cette troisième vague enregistre une tension hospitalière supérieure à celle enregistrée lors de la montée des premières et secondes vagues, respectivement en mars et novembre derniers, avec 690 hospitalisations en cours et 97 patients en réanimation, contre 203 et 68 au 31 mars 2020 et 504 et 77 au 2 novembre 2020.

En ce qui concerne les craintes nées de la présence d’un variant breton (20 C /H655Y), pouvant échapper à la détection nasopharyngée par test PCR, les informations dont nous disposons, issues de l’ARS sont rassurantes :

_ il n’est toujours pas démontré que ce variant soit plus transmissible ni qu’il entraîne des formes plus sévères,

_ actuellement tous les cas confirmés de ce variant ont un lien épidémiologique direct ou indirect avec la commune de Lannion,

_ la diffusion semble donc limitée actuellement à ce secteur géographique,

_ par ailleurs, suite à une enquête « flash » auprès de l’ensemble des laboratoires bretons, près de 700 prélèvements RT-PCR ont été transmis au centre national de référence de l’Institut Pasteur pour séquençage.

A ce jour, 330 prélèvements ont pu être analysés.

Les résultats n’ont fait apparaître aucune présence du variant.

Nous avons vu que suite à la détection de ce virus, les autorités locales, préfecture et ARS avaient accentué les mesures permettant de freiner la transmission du virus et plus particulièrement de ce variant au sein du périmètre géographique de la commune de Lannion et des 5 EPCI ou CA voisins, notamment en accélérant la vaccination.

Pour ce faire les Sapeurs-Pompiers aidés de la Sécurité Civiles ont été chargés de mettre en place un centre éphémère de vaccination à Pleumeur-Bodou, ouvert depuis le 17 mars, avec la mission de vacciner 10 000 personnes au total.

Par ailleurs, un centre de vaccination a été ouvert au sein de la commune de Paimpol, au gymnase Kerraoul situé 18 voie communale, à compter du mardi 30 mars avec l’ambition de vacciner 1 500 personnes par semaine dans un premier temps, voire jusqu’à 3 000 dans le futur.

Situation à Bréhat :

En ce qui concerne l’île de Bréhat, comme ces dernières semaines, et pourvu que cela demeure une habitude, nous n’avons enregistré aucun test positif ni aucun cas aussi bien au sein de la maison de retraite qu’en dehors de celle-ci.

A l’instar de ce qu’il se passe au sein des communes environnantes nous allons poursuivre notre campagne vaccinale suivant l’élargissement des critères d’éligibilité. Ainsi, le 1er avril, environ soixante-dix personnes ont reçu une première dose.

Également, ayant pu enfin disposer d’un flacon de vaccin AstraZeneca-Oxford, 11 personnes ont pu bénéficier d’une première dose à ce jour.

Rappelons enfin qu’il est plus que jamais nécessaire de respecter les gestes barrières, le port du masque étant rendu obligatoire par arrêté préfectoral sur l’ensemble des Côtes d’Armor en raison de la présence du variant breton et le couvre-feu y est comme partout en vigueur à compter de 19 heures.

Des contrôles de gendarmerie, à ces fins, ne sont pas exclus sur notre territoire.

Rappelons également qu’il est souhaitable que chaque personne désirant venir séjourner sur l’île se fasse tester au préalable.

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